Rencontre inattendue [PV Yoann]

[Désolée pour le temps, on arrêtait pas de me parler sur msn ... ]

Doucement, j’effleure les touches de mon clavier tout en portant mon regard sur les partitions reposant sur mon lutrin. D’une main lente, j’happe au passage une feuille noircie de taches d’encre et de mesures où se dessinent des petites notes qui expriment une certaine mélodie. Cette composition, je l’ai entamée lors de mon arrivée ici et je ne l’ai jamais achevée, autant parce que les professeurs nous fournissent une liste ahurissante de travaux supplémentaires autant parce que les circonstances présentes m’empêchent de composer. Du moins, la situation actuelle ne me porte aucune inspiration : mon père me considère comme le type le plus dépravé et bête que la terre puisse porter et cette fille chaude qui me refuse mes avances les plus adorables et craquantes, piétinant mes propositions torrides d’un coup de talon aiguille tout en me giflant violemment pour me châtier de mon impudence d’avoir glissé une main fouineuse sous sa petite jupe courte. Les femmes….Elles se déshabillent en public, mais n’approuvent certes pas qu’un homme qui les trouve attirantes profite de leur nudité. C’est compliqué. Mes doigts s’évadent sur le clavier tandis que mes oreilles se réjouissent de cette mélodie pure et lancinante. Compliqué. Avec un homme, tout va bien. Tu murmures le mot sexe dans le creux de son oreille et son membre, attentif, regorge de sang palpitant. Alors, il est plutôt aisé d’accomplir n’importe quelle prouesse. Une femme…Comme Aby…Je soupire.

Cette bougresse de femelle en chaleur m’exaspère. Je lui montre mon dard volumineux et gonflé à souhait juste pour lui prouver toute l’envie qui bouillonne en moi de la prendre passionnément. Oh mais, la petite sotte se contente de me gifler, de contacter mon père tout en feulant son indignation et sa fureur fausse, puis elle disparaît en hoquetant de terreur lorsque je me rapproche trop brusquement vers elle. Idiote. Maintenant, j’ai les bourses pleines à craquer et le désir de me foutre en l’air me tenaille de plus en plus. Tout à coup, mes doigts s’immobilisent et mes prunelles glacées examinent minutieusement la pièce dans laquelle je suis. D’abord, je suis seul, mes deux colocataires sont absents et le silence règne dans la bâtisse. Alors, je bondis gracieusement sur mes pieds, m’oriente en direction de ma radio, l’allume et installe le tout nouveau cd d’Eisbrecher, après quoi, je déboucle avec douceur ma ceinture et me dépêtre de mes pantalons que je laisse traîné sur le sol, tout près de mon lit.

Une fois étendu sur le moelleux matelas, je me mordille coquettement un doigt puis je glisse une main taquine sous mon sous-vêtement. Main qui s’active avec plaisir à prodiguer quelques sensations agréables et plaisantes à ma virilité tant frétillante de volupté. Je glousse un peu, me cambre légèrement, amorce des mouvements rapides et fluides lorsque j’entends la porte s’ouvrir. Pris de stupeur, je dévisage le nouvel arrivant qui lui aussi fixe mon membre émerge de mon caleçon.

-Tu veux quelque chose peut-être ? je fais en grognant.

(pas de problème =D)

Dernier retour dans mon ancien dortoir. Je sais, j’ai pas encore rendu les clefs. Mais, j’ai des trucs à aller prendre. Bah quoi, des oublies, ça arrive, non? Surtout avec moi. Surtout quand j’ai pas toute ma tête. Et j’ai pas trop eu le temps de réfléchir ce jour là. Avec ce déménagement précipité, ma dose de drogue et…Victor. Ça y est, ça ne m’a pris que ça pour rigoler tout seul. Il faut me pardonner…Encore une fois, je n’ai pas toute ma tête. Mais, pour une fois, c’est pas à cause que j’ai pris ma dose. C’est dû à l’absence de ma dose.

Si, si…J’vous jure! Je me fais un nouveau sevrage parce que je ne suis pas sorti de cet asile de fous le weekend. Il ne me reste plus rien à avaler, sniffer ou fumer. Alors, pourquoi je rigole? Je ne serais pas censé vivre une dépression pitoyable? En fait, ouais. C’est un peu le cas. Sauf que je suis rendu au stade numéro 5, celui qui suit après avoir renifler mon T-Shirt qui sent vachement le cannabis,la peine, l’isolement et les sueurs froides accompagnés de tics : Le rire nerveux. Je sais, c’est quand même grave de réussir à franchir 5 stades en seulement quelques jours. Gé-ni-al. Il n’y a que moi pour un tel exploit. Je suis trop fort.

Quelques couloirs et me voilà devant mon ancien chez moi. Je tourne la poignée. Vérouillée. Pas de problème…Je sors ma clef et entre. Bah, je déverrouille avant bien sûr…Mais bon, on se comprend. À qui je parle comme ça? J’suis maintenant au stade où je dois me fournir à moi-même des explications.

J’entre. Je tends l’oreille. J’suis pas seul, il y a de la musique ici. Mais…C’est pas mon CD alors je m’en tape. Je commence par fouiner quelques instants dans le salon-cuisine. Un coup d’œil dans le frigo…Y’a rien de vraiment à moi là-dedans…Sauf que j’avais envie de finir le jus d’orange de mes colocataires une dernière fois. Chose faite…Direction, la chambre. Je ne prends pas trop la peine de cogner mais vu le spectacle…J’aurais peut-être dû.

Un de mes anciens colocataires. Je ne me rappelle même pas son nom d’ailleurs, je l’ai à peine croisé. Pourtant, alors que je ne lui avais jamais accordé la moindre attention, voilà qu’il a su la trouver en moins d’une seconde. Il est en caleçon, bandé, la main sur la verge. Et, bouche entrouverte par la stupéfaction, Et j’ai le regard fixer sur son… Bah quoi? Je ne m’y attendais pas, c’est tout…Putain, j’suis pas un obsédé! Bah…M’ouais…Hum…J’ai pas à me justifier à toi! Bon…Et ça recommence.

Si je veux quelque chose…Je secoue la tête. Reprends-toi crétin.

-Manifestement, j’dérange…

Je détourne le regard. Je passe ma main dans mes cheveux et murmure un « putain ».

-J’suis…Juste venu chercher des affaires.

Où est-ce que j’ai mis mes CDset mon foutu T-shirt…Faut être con pour penser à déménager sa radio sans ses CDs…Ah! Et mon mp3, j’oubliais…Je me penche vers une armoire. Pas là, pas là. Je ne trouve que 3 disques…

Je lève les yeux vers le coloc’ et le fixe à nouveau.

Très bien. Je risque de piquer une crise monstrueuse dans les prochaines minutes. C’est avec un soupçon d’exaspération, de déception et de frustration que je me laisse choir sur mon matelas, ma main encore enroulée autour de mon membre volumineux en pleine érection. Mais qu’ai-je faut au bon Dieu pour qu’un tel malheur s’abat sur moi ? Depuis bientôt plusieurs semaines que j’essaie avec obstination de plonger corps et âme dans la débauche la plus profonde, mais à toutes les fois, un évènement désagréable se produit. D’abord, les refus catégorique d’Abygail devant mes avances tentantes et aguichantes; puis, les fuites précipitées de mon géniteur dès que je m’approche de lui d’un peu trop prêt; ensuite, mes victimes sexuelles me fuient ou préviennent le directeur que son méchant fils propose des choses indécentes et déplacées; enfin, cet imbécile d’adolescent immobile dans sa stupéfaction qui me fixe avec de grands yeux hébétés qui m’arrête en plein élan de masturbation.

Je le répète, qu’ai-je fait au bon Dieu pour recevoir un tel châtiment ? Mis à part violenter moralement mon père, d’abuser du corps chétif de jeunes femmes appétissantes, de pratiquer la sodomie et autres positions sexuelles proscrites par l’église catholique, de participer à des orgies, de blasphémer cruellement, de boire, de consommer l’essence masculin et féminin, de me toucher nuit et jour, d’haïr mon prochain, d’envie mes voisins et etc. Oui, qu’ai-je fait à Dieu pour mériter un destin aussi infâme ?

Tandis que je médite sur la question, l’inconnu remue un peu sans pour autant détourner son regard de sur mon phallus brûlant et palpitant. Regarde, bondis sauvagement sur moi et enfourche-moi, prends-moi dans ta bouche ou entre tes mains, mais fais quelque chose au lieu de demeurer aussi immobile à me contemplant comme si ma verge était la huitième merveille du monde ! Je grogne de mécontentement, me redresse un peu et morose, je retire ma main impure tout en prenant bien soin de dissimuler ma virilité sous une couverture.

-Tes affaires ? Mais de quelles affaires parles-tu ?

C’est peut-être notre ancien colocataire qui a disparu peu de temps après mon arrivée. Je ne l’ai jamais remarqué auparavant, probablement parce que mon père et la salope d’Abygail m’emplissaient les esprits à cette époque. Oh … c’est encore pareil pour aujourd’hui. Seulement, c’est un peu différent. Cortez, notre directeur, devient la source de mes fantasmes les plus fous, les plus excitants; et Abygail la source de ma frustration et de mes envies les plus animales.


-Ah … tu es Nadeau ? je fais en haussant les épaules. Très bien, mais fais vite, j’aimerais bien finir de me tripoter tranquillement.

Je pousse un soupire de découragement et peste entre mes dents. J’espère qu’il fera vite, sinon je le prends à même le son, consentant ou pas…

Il grogne...Mais qu’est-ce qu’il est de mauvaise humeur ce type...Sa branlette était si importante dans son programme de la journée?

Je détourne le regard en soupirant. J’oublie même sa présence alors que je suis à la recherche d’un éventuel foutoir qui m’est propre. Putain, comment je peux perdre quoi que ce soit dans une pièce aussi petite? Je me redresse. Et si je les avais oubliés ces CDs chez un pote une fois? Ou peut-être qu’ils sont cachés inexplicablement dans mes sacs de déménagement que j’aurais mal fouillé? Non, non…Non pour la deuxième option. Pour la première, ça n’expliquerait que la disparition partielle de tous ces objets…Je me penche sur une armoire quelconque et fouille paresseusement.

De quelles affaires je parle? Je me remémore alors l’existence de l’ex-colocataire non-loin

-Disques, T-Shirt, mp3…J’te ferais bien une liste avec photo mais j’ai pas ça sur moi…

Il se rappelle soudainement de mon nom. Nadeau, oui c’est bien moi. Son nom quant à lui ne me revient pas. Il me semble que son prénom commence par un L…Son nom de famille par contre, je n’en ai absolument aucun souvenir. L comme Louis, Liam, Larry, Lance…

Ah ouais!!! Bingo. Ouais, Lance, c’est son p’tit nom à lui.

Lance…Hum…J’trouve ça tristounet comme nom, c’est terne…Je n’entends même pas l’élève qui grommelle dans mon dos. Lance, Lance, Lance…Je me redresse comme si je venais d’avoir une révélation spirituelle, le regard lumineux, un petit sourire.

-Ahah, ouais, Lancelot!

Puis, sans donner aucune explication à ces paroles, je recommence à fouiller tiroir après tiroir. Je finis par retrouver mon mp3.

-Tu sais que ça irait plus vite si tu me dirais avoir vu traîner un CD de Satyricon, Appocalyptica ou Megadeth dans les parages…Ou bien un T-shirt qui ne t’appartient pas…

Lancelot ! Lancelot ! Espère de fouine bourrée de pot ! Je vais te faire recracher toutes les cochonneries que tu oses avaler et t’imposer de mes nettoyer les pieds avec ta langue pour te montrer que je ne tolère aucune humiliation de la sorte. Sale chien de merde ! Je pesterais bien, mais l’image d’un jeune homme étendu sur un matelas, sa mentule volumineuse dans les mains et bien désireuse d’obtenir ce qu’elle réclame, m’empêche de me ridiculiser davantage. Je battrais cet adolescent pour être débarqué dans un moment aussi…intime et utile.

Je veux du sexe. Je veux une bonne baise torride qui me fasse saliver à profusion. Je veux planter ma verge dans un antre chaud et humide, immobiliser une tête entre mes cuisses et lui soumettre un acte savoureux auquel je prendrais un véritable plaisir. Je veux plonger ma langue dans l’intimité d’une femme, apporter l’ultime orgasme à un homme, me noyer dans les torrents de la concupiscence jusqu’à en vomir. Je veux tellement, je veux trop, et je ne reçois rien. Il me faut un corps brûlant et fiévreux près de moi, couché dans mon lit, à mes pieds, me susurrant des paroles langoureuses et exaltantes.

-Je n’ai rien vu de tout ça, je tranche en le lorgnant avec mauvaise humeur. Peut-être dans les affaires des colocataires.

Ce qui m’étonnerait fort bien. Cependant, tandis que le nouveau venu se penche pour attraper des vêtements sur le sol en les vérifiant un peu rapidement, je peux contempler la belle paire de fesses qui m’aguichent coquettement. Nadeau s’abaisse à nouveau, écarte un peu les jambes, change de position, se déplace un peu, se penche et tout ça en agitant son postérieur qui me zieute avec taquinerie. Oh diable…Oh diable…Je louche en direction de mont dressé sous les couvertures, puis je retourne examiner le popotin de l’intrus et tout ceci de façon alternative.

Là, maintenant ? Je me redresse en silence, rejette la couverture ainsi que mes caleçons. Puis, nu, je me glisse jusqu’à lui à pas feutrés afin qu’il ne remarque pas ma présence avant que moi-même je l’aie décidé. Je me positionne derrière lui. Il se penche encore, fouille dans l’amoncellement de vêtements sales et malodorants et se fige lorsque je dépose une main sur sa hanche, l’autre effleurant la courbe de ses fesses.

Ravi, un sourire mesquin étire mes lèvres, puis je tends le visage et mordille tout doucement son lobe d’oreille tout en renfermant ma prise sur son merveilleux fessier qui doit sentir se presser contre lui ma virilité redevenue tout à fait rigide et vibrante de désir. Je palpite autant que mon sexe, la rougeur de mes joues et mon souffle rauque le démontrent clairement. J’en veux tellement. J’en veux. Je le veux.

Et puis s’il refuse, j’ai toujours des menottes et des liens avec quoi l’attacher pour l’utiliser à mes propres desseins.

(Ce qui serait vraiment turn off c’est qu’à ce moment précis, Yoann lâche un gaz monstrueux)

Il n’a rien vu. Mais comment…Comment ai-je pu perdre tout ça…Ça m’étonnerait que j’aurais oublier un truc dans l’autre chambre, j’y mets jamais les pieds. C’est con que je n’ai jamais vraiment parlé avec les mecs qui dorment ici alors que j’ai été là quelques mois. J’suis de nature sociable pourtant. Allez savoir…Barf, j’ai quand même déjà causer avec Kristen…Pour le dernier, s’il est aussi grincheux que l’autre dans la pièce, je ne regrettes pas tellement.

Je fouille tiroir après tiroir, sans aucun scrupule pour la vie intime et privée momentanément interrompu par moi de mon ex-coloc’. Je ne pense plus vraiment à lui, trop occuper à fredonner une chanson dans ma tête. J’ignore d’où elle vient alors pas la peine de me le demander.

Dans mes vagues allées et venues, je m’arrête à un tas de vêtements…Sales. M’enfin, je le suppose vu l’odeur. Le plus drôle c’est que, en vérifiant les-dit vêtements l’un après les autres, il n’y a rien à moi là-dedans. Moi qui pensais que j’étais le seul à laver mes fringues à tous les siècles…

Oh…Une…Surprise… Me fige. Il…Il m’a mis la main aux fesses? Manifestement, Lancelot n’est plus couché sur son lit en train de caresser son érection…Mais, une chose dure me pressant le cul m’annonce que monsieur n’est peut-être plus au pieu mais est encore bandé. Avant même que je pense à me redresser, le mec s’est penché sur moi et mordille mon oreille. Je sens son souffle chaud caresser ma joue. J’sais pas trop comment réagir là…Y’a un putain de gars dans mon dos qui a la main sur mon cul alors que je venais innocemment récupérer des CDs. J’ai le choix entre m’en aller au plus vite ou voir quelle tournure amusante cela pourrait faire. La deuxième option ne me paraît pas très éthique. Mais, depuis quand je m’en préoccupe? Depuis Victor peut-être…Hum, m’ouais…Je devrais m’en aller au plus vite.

Je reste dans cet état de stupéfaction pendant un petit moment avant de réussir à articuler une phrase Yoannesque.

-Ça me grogne après et là ça en veut à mon pantalon? T’es à St-Martyr pour dédoublement de personnalité Lancelot?*

Lentement, je commence à me redresser. Nan, mais…C’est quoi ce bordel?


*(J’essaie pas du tout de l’énerver =D)

Lancelot. Encore ce putain de surnom à la noix. Je grince des dents, irrité. Dans les torrents de mon désir, je ressens une pincée d’agacement face à l’imbécilité de cet abruti fini au visage cerné et ravagé par la surdose de drogues consommées. Mais je me fous de ces traits, pour le moment du moins ; je suis tout émoustillé de la présence d’un individu dans ma chambre, de sexe mâle. Il est vrai qu’une Aby dévêtue et offerte dans mon lit serait agréable et fort souhaitable, mais ce misérable vermisseau fera très bien l’affaire…surtout avec cette somptueuse paire de fesses. Oh Dieu…

Je palpe un peu le fessier sublime de Nadeau – son prénom m’échappe -. Il est ferme, rond, muni de muscles plus qu’agréables au toucher et…Un fugace sourire carnassier étire mes lèvres quand je laisse à mon autre main valide de se balader sur les flancs du garçon, puis sur sa poitrine parcourue de petits valons. Lancelot. Je vais lui montrer ce que peut accomplir un Lancelot en manque et doté d’une virilité exigeante. Je glousserais si la situation ne captait pas autant mon attention. Je le sens qui se raidit, qui se fige, qui ne respire presque plus. Ma main se referme sur sa fesse tandis que mon autre entreprend une langoureuse descente en direction de son bassin. Doucement, je lui mords coquettement la nuque, puis l’épaule et la base du cou. Par ailleurs, je le plaque brutalement et sans crier gare contre le mur en face de nous.

Il étouffe un bruit de surprise.

J’aime quand les gens sont à ma merci, complètement démunis de défense, mais vulnérables et faibles. Je les manipule, je les dirige, je les fais danser au rythme de ma musique, de mon envie, de mes fantasmes. Ils me lancent des regards épouvantés, hébétés, suppliants. Mais tout ceci m’excite à un point où, si je ne me contrôlais pas, je viendrais littéralement sur l’autre personne. Comme dans le cas présent. Un picotement particulier et familier se répand au niveau de mon sexe, une douleur supportable, mais profonde me fait gémir et ne quitte que dans un jet de sève brûlant et onctueux. J’abaisse les paupières durant un moment, comme pour me ressaisir, m’empêche de salir les jeans de cet élève.

Je veux me vider dans ses entrailles, dans le creux de ses reins chauds.

Soudain, je le retourne contre moi et happe au passage sa bouche réticente. J’introduis entre ses lèvres immobiles de stupéfaction ma langue perverse qui s’enlace fougueusement autour de la sienne. Je sens mon érection palpiter de plus en plus, je me sens fiévreux, complètement plongé dans un tout autre monde, emporté par les souffles ardents de la luxure. Il me le faut…vite…vite…

Mes mains se hâtent de lui retirer son pantalon lorsqu’une chose alarmante se produit.

Je souris de satisfaction, remarquant bien que mon Lancelot est freiné par un certain agacement. Lancelot, ça ne lui plait pas comme nom? Moi, je trouve ça marrant. Pendant un instant, j’ai même cru que ça l’aurait suffit à couper son envie…Mais, je n’ai jamais autant été dans l’erreur…

Je me fige quand je remarque que ce charmant surnom n’a pas suffit à écarter ses mains. L’une toujours sur mes fesses, l’autre se fait dangereusement plus baladeuse…Celle-ci vient rapidement se presser contre mon torse. Je baisse la tête quand je la sens descendre…Oh putain…C’est qu’il lâche vraiment, vraiment pas l’affaire…Je le laisse me mordiller, complètement stupéfait, sans me défendre. Puis, je manque de m’étouffer en ravalant un cri de stupeur lorsqu’il me plaque contre le mur avec une certaine violence.

Je n’ai pas trop le temps de me remettre du fait qu’on mon visage à passer à un millimètre de se casser dans le mur que Lance vient chercher toute mon attention. Je tourne la tête le plus possible que je le peux dans cette position et pointe mes pupilles sur lui, l’air complètement égaré et ahuri. Mais…Lâches-moi connard! Il s’arrête quelques instants, sans trop que je sache pourquoi. Jusqu’au moment où la réponse vient d’elle-même…Mais, il n’y a pas que ça qui est en train de venir…Je baisse les yeux vers son sexe…

Puis, dans un autre mouvement brutal, il me fait pivoter face à lui et plaque ses lèvres sur les miennes sans prévenir. Crispé, je n’arrive même pas à empêcher sa langue de se frayer un passage dans ma bouche.

Bon, allez, ça suffit. Nadeau, restes pas là comme ça. T’es bête. Fais quelque chose. Quoi? Je…J’sais pas. Arrêtes-le! Ou…Je ne sais pas! Stop, stop, stop…Tu t’es retrouvé dans des tas de situation plus que louche dans ta vie et ça ne t’a jamais fait figé comme ça (sauf pour ce meurtre malencontreux qui m’a ramené ici)…Ce n’est pas aujourd’hui que ça va commencé. Perdu à savoir si je l’arrêtais ou pas, comment je pouvais freiner son élan, je fais la première chose qui me passe par la tête…

Alors qu’il quitte mes lèvres et s’empresse d’enlever mon pantalon…Je…Fous de la salive sur mon petit doigt et le fous dans son oreille en le faisant tourner à répétition. Aussitôt, il s’arrête et me regarde, l’air royalement choqué et surpris. Bravo Yoann, j’adore tes initiatives. Chapeau, là, on est au sommet profond de la connerie.

Oh … Mais…C’est…tout simplement révulsant ! C’est quoi cette manie de me planter un doigt humide dans les oreilles ? Est-ce que je te plante des doigts ou même mon sexe ruisselant de salive dans les oreilles ?! Non ! Pourquoi ? Parce que j’ai un minimum d’éducation, moi ! Je te mets dans les fesses ou je déshonore ta bouche, mais j’ai la décence de ne pas violer l’intimité cireuse de tes oreilles ! Pauvre imbécile ! Tu mérites que je te punisse pour cet acte des plus odieux. Me mettre un doigt dans les oreilles. Je n’en reviens tout simplement pas ! Non, vraiment pas !

Irrité, non frustré…non outragé, j’enfonce mes mains dans les épaules de l’impertinent et le dévisage avec froideur, m’interrogeant sur le châtiment que je lui infligerai dans les prochains instants. Appliquer ma bouche contre l’embouchure d’une oreille et déverser un torrent de liquide chaud et épais. Me masturber devant cette dite oreille et m’épancher de mon désir dans son conduit auditif ? Ou bien seulement continuer ma tentative de viol malgré cet affront dégoûtant. Oui…Vaut mieux poursuivre. J’ai entendu une petite croupe bien ferme depuis si longtemps.

Aby me refuse toujours. Mon père m’impose des entretiens ennuyeux avec la psychologue de l’école parce qu’il craint pour la santé de ses fesses et s’enfuit dès qu’il me voit. Toute la frustration sexuelle que je ressens depuis mon arrivée ici explose sourdement dans mon être, accordant à mon érection encore plus de rigidité et de palpitation. Mon bassin me tiraille, me fait souffrir. Je tremble d’envie et de désir.

Ainsi épinglé contre le mur, Nadeau me dévisage avec effroi et indignation. Je lui souris, d’un sourire bestial et cruel.

-Quelque chose ne va pas, mon chéri ? je susurre à son oreille.

Puis, je le jette en direction de mon lit, cependant en chemin, il s’empêtre dans les amoncellements de vêtements étendus sur le sol et s’affale de tout son long sur le sol.

-Oh…Mon pauvre et tendre Nadeau…Tu es tombé…Laisse-moi t’aider à…

Je laisse ma phrase en suspens, m’humectant mes lèvres comme un loup vorace devant sa malheureuse victime. Me ruant sur l’individu, j’écarte violemment ses cuisses et me niche contre son bassin, amorçant des mouvements passionnés et fougueux tandis que ma bouche chercher la sienne avec une ardeur toute renouvelée. Ici, rien ne peut m’empêcher de me farcir quelqu’un. Ici, je contrôle tout. Même ce type à la mine effarouchée.

C’est avec un sourire de satisfaction que je regarde l’air outré de monsieur. Je vois le sang monter aux joues de mon nouvel ami tellement la frustration l’immonde. Et moi, je ne trouve rien de mieux que rire face à sa réaction. Bien sûr, je trouve le jeune homme bien moins amusant quand, avec violence, il plaque mes épaules contre le mur, ses mains me tenant solidement. Mon amusement se transforme en silence pétrifié.

Je le regarde me toiser d’un œil noir, sévère, frustré. Je le sens trembler de colère et d’envie. En fait, je n’ai pas calmé ses ardeurs, au contraire. Moi qui croyais qu’un doigt plein de bave dans les oreilles, surtout de ma part, était suffisant pour faire passer l’envie à tout le monde de me tripoter. Toutes mes croyances viennent de tomber. Mais où va le monde..? Pour l’instant, je ne crois pas que ces questionnements existentiels soient ma priorité. Retournons à mon Lancelot hargneux.

Je n’aime pas du tout son regard, en fait, là, je ne me sens pas du tout à l’aise. Vraiment…Pas. Je déteste encore plus son sourire. Aïe, aïe, Aïe…Ça va aller mal pour toi Yoann je le sens. Je reste figer, incapable de prédire exactement ce qu’il compte faire…En fait, si, je me doute. Mais quand? Il ne bouge pas plus que moi pendant quelques instants jusqu’au moment où je vois son visage se rapprocher avec une fausse douceur vers mon oreille. Quelque chose ne va pas? J’échappe un rire nerveux.

Je n’ai pas le temps de répondre ni de reprendre sur moi pour faire quelque chose d’intelligent (lui foutre une bonne baffe par exemple) qui me lance brusquement vers son lit. Dans ma tentative de m’agripper à quelque chose pour freiner mon élan, je ne réussis qu’à manquer pied sur un tas de vêtements. Je grogne quand je sens ma tête résonner contre le sol.

-T’es malade!?

Je n’écoute qu’à moitié ce que l’autre timbré a à dire. Je sursaute, à la limite de la terreur, quand il vient se voler une place contre mon bassin. Bien décidé à arrêter de faire le clown, prenant au sérieux l’alarme qui résonne dans ma tête, je me mets à me débattre comme un débile, tentant de le repousser avec mes pieds.