Soupire [PV]

Tout va bien. Mieux. Ses bras ont retrouvé leur position initiale. Près de mes hanches, ses lèvres contre les miennes encore une instant.
Je soupire. L'idée n'a pas l'air de lui déplaire tant que ça. Il sourit.

Ouais ! Je.. Je lui ai dit que j'allais mal ici, que j'étais loin de chez moi, que j'avais envie de me foutre en l'air blabla.. Enfin oui .. J'ai haussé les épaules, en clignant des yeux. Il a accepté. Il a ouvert de grands yeux quand j'ai cité ton nom, et il a ajouté que nous aurions une semaine d'essai.. suite à laquelle nous serions a nouveaux séparés si .. si quelque chose de regrettable venait à se produire. Puis je .. J'ai eu une moue désolée et confuse, comme un petit garçon prit en faute J'ai été impulsif.. je sais même pas si .. enfin j'veux dire peut etre que t'es bien la où tu es.. que t'avais pas spécialement envie de changer. Si tu veux.. je ferai une connerie et puis comme ça il me punira et tu regagnera ton ancienne chambre. Je ne souriait plus. J'avais un peu peur qu'il accepte de repartir, alors qu'il n'étais pas encore installé.

Mes yeux brillaient toujours d'une lueur tendre quoique lubrique, alors que je dégrafait lascivement comme la plus entrainée des effeuilleuses les boutons de ma chemise, après avoir rapidement déssérré ma cravate, lui présentant à nouveau ma peau laiteuse et sucrée, comme pour appuyer mes dires, lui faire savoir que je ne voulais pas qu'il rejoingne ses anciens colllocs, lui montrer que.

Une semaine d’essai. Une semaine entière sans la moindre connerie. Une semaine de cours. Ça promet. Il dit avoir été impulsif. Effectivement! Me laisser dans les toilettes comme ça sans rien m’expliquer…Alors, c’était pour ça qu’il était parti…Et revenu.

Je le regarde. Il semble triste…Mais, je ne veux pas rester dans ma chambre. Je veux rester dans la sienne. Je connais à peine les types qui sont dans mon dortoir alors qu’ils s’y trouvent depuis le début de l’année…Et je me sentirais moins seul avec un compagnon de drogue, un ami. Avoir Victor près de moi. S’avoir l’un et l’autre. Il ne comprend pas que je suis heureux moi aussi. Je lui souris.

Il commence à déboutonner sa chemise. Je regarde à nouveau son torse glabre. Mes envies, qui n’étaient jamais vraiment parti en fait, se réveillent en moi. Je le contemple, mes yeux brillant d’un désir fou. Lui caressant les cheveux, je le force doucement à incliner sa tête. J’embrasse son cou avec fougue, y passant langoureusement ma langue. Je colle mes hanches aux siennes. Ma main vient effleurer son torse où j’y dépose plusieurs baisers, mes lèvres ayant quitté son cou. Puis, elles viennent se souder aux siennes un instant.

-Je suis heureux…De ce que tu as fais…Je t’assure…

Je ne sais pas s'il tiendra la distance. S'il sera capable de se contenir. Après tout je lui donne ce qu'il veut. De la dope, et de l'attention. Mais bon. Il peux faire ce que bon lui semble, après. Je ne suis pas sa blonde comme ils disent.. Il observe mon torse nu et ses yeux luisent d'une lueur perverse. Un peu. Je réalise que ce que j'ai fait est risqué. Aller voir mcClain complètement défoncé et garder la tête haute et les idées claires. Je me suis surpassé. j'aimerais qu'il parle. Qu'il dise quelque chose. Je me deshabille devant lui, et je n'ai que ses lèvres entrouvertes et son regards dérireux. J'aime sentir son envie sur moi, son souffle court contre ma peau. Alors je sent ses mains oisives se détacher progressivement de mon bassin pour venir effleurer ma poitrine. Ses doigts sont doux et ses phalanges semblent savoir connaitre mon corps par coeur, savoir quoifaire pour me faire perdre pied. Fatalement. Je me sent défaillir, et mes yeux se ferment doucement, alors que ma tete cogne, rejettée en arrière, contre le panneau de bois. Il me touche, me lèche et m'embrasse. Encore.

Tant mieux .. oui vraiment .. parce que tu sais, dans mon matelas je dois avoir l'equivalent d'un an de rails a raison de neuf par semaine .. et que tu .. tu me donnes des envies exubérantes ..

Soufflais-je me saisissant d'une de ses mains, pour lui prouver mes paroles, appuyant sa paume contre mon entrejambe, en souriant, tout aussi vicieusement que lui.

Il semble aimer se que je lui fais. Il semble abandonner ses inquiétudes. Son bonheur revient à mes paroles. Il se laisse aller à mes caresses. Je me serre contre lui. Mon esprit s’embrouille. Mon cœur est prêt à défoncer ma cage thoracique. Je le sens dans le même état. Mes doigts, mes lèvres et mes sens sont ravis d’avoir retrouver la douce finesse de sa peau. Il parle. Il est heureux. C’est se qu’il dit. Tant mieux…Moi aussi je suis content, ça faisait un moment que je ne m’étais pas sentis aussi bien. Je suis bien.

Il prend l’une de mes mains doucement et la place…Contre son entre-jambe. Je sens son membre…Mais, je sens aussi cet horrible tissu qui nous sépare. Ça me frustre. Je l’embrasse encore, puis je me stoppe. Me rappelant encore que « une semaine, pas d’emmerde ».

Après avoir songer à ça deux secondes, je souris à Victor…J’approche mes lèvres de son oreille…

-Et si nous allions à notre dortoir…Soufflais-je doucement à son oreille.

Notre dortoir…Drôle à dire…Mais, ça me plaît. Et nous pourrions être certain de ne pas être déranger. Je plonge mon regard dans le sien et lui souris avec tendresse.

Il me rapproche de la folie douce, un peu plus encore. Ses doigts pétrissant ma chair, son souffle dans mon cou. Sa voix résonnant doucement contre les paroi exigües de l'endroit. Je ploie doucement, et mon front se colle a son épaule. Suis-je aussi faible que cela ? Il prends possession de mon corps comme si je lui appartenais, comme si nous étions en train de nous faire de douces promesses. Il a l'air décidément conquis et très heureux de mes initiatives. C'est tout à fait réciproque. Ma dextérité s'amenuise, mes doigts se plissent et mon regard se trouble. Mon souffle jusqu'à présent régulier, se fait lourd et laborieux. Je voudrais tout de lui. Tout savoir, tout prendre, tout donner et m'enfuir avec sa main dans la mienne. Je dois décidément cesser ce genre d'idolâtrie. Vraiment. C'est grave. Je ne suis qu'un sale drogué. Et il m'en faut toujours plus pour ressentir les effets qui se décuplent. Plus de dope. Plus de Yoann. Plus toujours plus.

Ses doigts fins se resserrent contre le tissus de mon bas ventre et enserre doucement mon intimité. Je soupire et relève la tête en gémissant comme un jeune premier. Ses lèvres m'effleurent encore.. il se fait doux et consciencieux. Ses lèvres s'approchent de mon oreille. Il veux que nous nous retrouvions dans le dortoir. Sans doute pour se brosser mutuellement les cheveux en s'échangeant des recettes de cuisine. Oui surement.
Il me souris encore. Il est tendre et calme. Trop calme. La perfection n'existe pas, alors pourquoi se montre t-il si parfait ?

Je.. mmh putain je.. je baisse les yeux vers sa main sur mon pantalon, je suis déboussolé, et je suis sur le point de craquer, foutues hormones, je vous jure. J'ai envie mais..on .. je regarde ma montre on a cours.. dans cinq minutes.. une semaine bon sang.. ça va être long mais dis toi juste que.. ce soir. D'accord ? Ce soir on sera bien.. propres et nus et défoncés et .. et toi dans mon lit. Juste ça.

J'enserre son visage de mes phalanges doucereuses et l'embrasse doucement, avant de me faire plus fougueux, apposant ma main sur sa cuisse avant de remonter vers son entrejambe, doucement, comme ça, pour voir. Un peu. Un sourire des plus séduisants sur les lèvres.

Mmmh ? On va rester sages.. tu crois ?

Je souris. Il a de la difficulté à parler alors que ma main caresse son entre jambe. Je pose un simple petit baiser sur sa tempe, refoulant tant bien que mal mon envie de prendre ses lèvres alors qu’il essaie tant bien que mal d’articuler ses mots.

On a cours. Dans 5 minutes. Je ne m’étais même pas rendu compte de l’heure! Et je suis déçu à l’idée que je devrais refouler mes pulsions encore un moment alors que j’ai tellement envie de son corps, de sa personne entière. Et dire que tout ça s’est passé si vite en plus.

Mais, ses dernières paroles me font frémir. Nous deux, de la dope et son lit…Ensemble, l’un contre l’autre et nos souffles courts. Cette simple image fait augmenter mon désir. Mais, nous n'avons pas le temps...Si nous restons ici, nous n'aurons peut-être aucune autre occasion

Il attire mon visage vers le sien et nos lèvres se retrouvent…D’abord, c’est simplement tendre, doux, agréable. Puis cette douceur se transforme en élan plus vif et excitant. Ma main reste sur son poitrail brûlant tandis que l’autre est toujours entre ses cuisses…Sa main vient également se poser sur mon entre-jambe. Je soupire de plaisir et de surprise.

Mmmh ? On va rester sages.. tu crois ?

Ça risque d’être dure si tu gardes ta main là…Pensais-je. Si nous voulons que notre colocation puisse continuer ou du moins commencer, il nous faut partir…5 minutes. J’ai encore le temps de l’embrasser une dernière fois…Juste un baiser pour me faire tenir au moins un foutu cours. Je soude mes lèvres fougueusement aux siennes…Une dernière fois…Juste un baiser

-Essayons toujours…Soupirais-je. Je m'éloigne quelque peu de lui.

Il m'a regardé avec un air déluré et a de nouveau soufflé quelque chose. J'ai effectivement du mal a parler mais il en est le seul responsable et semble en avoir doucement conscience. Il a l'air plus posé, la drogue s'est infusée lentement et nous sommes esclaves des sens, quelque peu désorientés. Le temps nous manque mais nous avons la jeunesse et la fougue.

J'ai laissé mes doigts fins se presser contre le tissu, plus encore. Tissu que j'aurais voulu faire fondre du regard. Il tremble un peu. Il me regarde faire et finit par acquiescer en une mimique de défi, avant de se déserrer non sans m'avoir rendu du dernier baiser que j'avais aposé sur ses lèvres délicieuses et offertes.

De toute façon.. On est bien obligés. Alors je pense que ca va aller tout seul.. On a se foutu cours et puis après c'est fini. On a étude puis on mange puis.. Mhhh liberté. Alors pendant que ces abrutis irons regarder débile channel nous on trouvera a s'occuper de façon.. Ludique et exemplaire héhé..

J'ai un petit rire amusé, parce que j'ai confiance en moi. Certain qualifieraient cela d'arrogance mais disons que je sais ce que je vaux, et j'arrive toujours, plus ou moi a tourner les choses a mon avantage. Rien qu'avec le directeur tout a l'heure.. C'est allé tout seul. Je reboutone ma chemise et refait mon noeu de cravate tandis que je lui parle. Fin prêt je lui souris en hochant la tête d'un air de dire "let's go ?" Il passe un revers de main sur ma joue et me souris en hochant de la tête a son tour, comme aprouvant. Alors je me saisis de ses doigts et l'entraine a l'extérieur. Une fois face a la rangée de lavabos je lâche sa main, et lui demande simplement de me rendre de sachet poudreux, en prétextant sans mentir, que je ne voudrais pas qu'on le trouve avec. Il sourit en s'exécutant, et me le rends en expliquant que je n'ai pas a me justifier, que la simple raison que ce soit a moi reste valable. Et j'ai envie de lui répondre que je veux bien partager ce que j'ai avec lui s'il ne me brise pas le cœur. Mais je m'abstiens. Et après avoir dissimulé le sachet je lui adresse un clin d'œil en me dirigeant vers la sortie, la cage des escaliers, puis fatalement notre salle de cours. Il est sur mes talons. Me suis. Fidèle et distant. Comme si. Toujours.

*Soupire* [PV]

Soupire [PV]